Après 15 ans d’existence, la PES League voit poindre une polémique qui, si elle se confirme, pourrait rapidement se transformer en un véritable scandale. La France, pays créateur de la ligue, pourrait être fortement pénalisée et le champion du monde en titre ne pas avoir le droit de défendre son titre.
Quelle n’était pas la surprise des joueurs français de PES lorsqu’ils se rendirent compte, sur le site officiel, que la ligue nationale avait été reversée dans le championnat « Rest of Europe ». Rien d’interpellant jusque-là pour les néophytes… La France fait effectivement bien partie de l’Europe. Mais contrairement au Pays-Bas, l’Espagne ou encore l’Italie, elle ne bénéficiera plus de sa propre compétition. « Et alors? », me direz-vous. Et bien la conséquence de ce changement signifie que les joueurs, du pays créateur de la PES League, devront désormais affronter 15 nations différentes avec à la clé seulement 2 petits qualifiés pour la phase finale. Ajoutez cela au fait que les moins de 16 ans ne pourront désormais plus participer, les organisateurs ne brideront pas seulement l’une des plus grandes nations du jeu, mais aussi tous les espoirs et jeunes talents français de la discipline.
Plus surprenant encore, le Français et double champion du monde Usmakabyle (2015 & 2016) a également déclaré, sur les réseaux sociaux, avoir appris qu’il ne pourrait vraisemblablement pas défendre son titre. La PES League lui aurait donc, selon les dernières nouvelles, supprimé la traditionnelle qualification automatique du vainqueur en titre. Qualification qui lui avait pourtant été promise au lendemain de son sacre.
« J’ai appris à mon plus grand désarroi que je ne suis pas (pour le moment) qualifié pour la prochaine coupe du Monde alors qu’on m’a certifié mot pour mot après mon titre à Milan que je serais à Cardiff pour défendre mon titre en tant que champion du Monde (ce qui est le cas depuis toujours et dans tous les jeux). C’est l’éthique du sport et de l’eSport qui est remise en question ! »
La raison de ce changement viendrait, selon les organisateurs, d’une loi française empêchant l’accès à l’esport. Une justification qui semble bien maigre lorsque l’on sait que de nombreuses compétitions sont organisées en France chaque année, notamment sur le concurrent FIFA 17. Des décisions qui, si elles ne sont pas à l’origine d’une terrible maladresse, témoignent d’un profond manque de respect envers Usmakabyle. Et qui ressemble, à première vue, à une véritable volonté d’étouffer l’une des meilleures ligues du jeu.
Alors que la franchise de Konami ne parvient pas à pleinement rivaliser avec son concurrent d’EA Sports, voilà un tacle sévère qui risquerait d’affaiblir considérablement la communauté française du jeu.