Vous n’êtes très certainement pas passé à côté de ce jeu qui fait grand bruit depuis son annonce: Star Citizen. Open-world dans l’espace, il est la preuve même que le financement participatif peut porter ses fruits si l’équipe à la tête du projet est ambitieuse et efficace. Ainsi, partons à la découverte de ce nouveau joyau de la simulation spatiale.
I – Cloud Imperium: qui est le studio à la tête du jeu?
Cloud Imperium Games est un studio indépendant dédié dans la création de nouvelles expériences AAA. Porté par l’expérience de son fondateur, Chris Roberts: créateur des très célèbres séries Wing Commander et Freelancer, le studio se concentre principalement, si ce n’est uniquement, au développement de Star Citizen. Là où certains studios décident de développer dans l’ombre, Cloud Imperium a fait le pari d’être au plus proche de sa communauté en l’informant de chacune des avancées et en prenant compte de ses avis. Fondé en 2012 par Chris Roberts, le studio a grandi à une vitesse hallucinante au point de posséder désormais des branches à Los Angeles, Californie, Austin (Texas), Manchester et à Francfort regroupant plus de 300 développeurs.
II – Le développement – la concrétisation des rêves d’un seul homme
Comme nous l’avons dit plus haut, Chris Roberts est un grand développeur de jeux, mais surtout un homme fasciné par l’espace. Nous pouvons donc citer dans son palmarès la série des Wing Commander (1990) et des Freelancer (2003), Strike Commander (1992) ou même StarLancer (2000). Souhaitant mettre en place le MMO spatial ultime, Chris Roberts fonde en 2012 Cloud Imperium Games et lance une campagne 
kickstarter en octobre de cette même année pour son nouveau projet: Star Citizen. L’objectif était d’atteindre 2 millions de dollars afin de concrétiser cette campagne, mais cette dernière se conclura avec 7 millions de dollars récoltés, un jamais vu dans l’histoire du financement participatif jusqu’alors.
Fort d’un tel succès, Chris Roberts décide de faire de son jeu le premier financé entièrement par sa communauté et prend la décision de continuer le financement sur son site internet. Le 17 avril 2014, le cap des 42 millions de dollars récoltés est atteint, permettant au studio de financer la génération procédurale, un système générant aléatoirement des galaxies entières. Ce n’est cependant rien comparé à ce qui arrive par la suite. Le 7 janvier 2017, c’est 141 millions de dollars qui ont été récoltés et le titre de jeu vidéo le plus ambitieux jamais créée pour PC revient à Star Citizen.
Actuellement, le travail est tel que le jeu est découpé en 6 modules, qui seront les 6 parties du jeu et, une fois réunies, formeront Star Citizen.
- Module Hangar
- Module Dogfighting
- Module Star Marine (FPS)
- Module Social Planetside
- Module Squadron 42 / Alpha solo
- Module Univers Persistant
La sortie officielle du jeu est prévue pour 2020, mais étant donné les ambitions du titre, il ne serait pas étonnant que cette date soit repoussée, affaire à suivre.
III – L’univers et le scénario du jeu
Si le scénario du jeu semble pour l’instant relativement flou, le module Squadron 42, qui fera office de campagne solo, aura la dure tâche de l’éclaircir. Dans cette campagne, le joueur incarnera un militaire, Paul Steed, de l’unité légendaire 42, affecté au bâtiment de classe Bengal dans la 2nd flotte de la Navy. Pour ce qui est de la campagne solo, nous n’en savons pas plus pour le coup si ce n’est qu’elle contiendra 62 missions et que, une fois finie, celle ci vous permettra d’intégrer votre personnage au multijoueur. Cependant, l’expérience multijoueur sera vivable seul, en rencontrant des personnages contrôlés par le jeu dans votre aventure. Cette dernière prendra d’ailleurs vie dans un monde persistant dès la mise à jour 2.4.0, ainsi, le serveur se souvient de vos acquis, de votre monnaie et de votre réputation. Chaque chose compte. Dans ce monde futuriste dont la timeline n’a pas encore été réellement tracé, votre vie compte aussi et mourir pourra avoir des conséquences dans le futur. Fonctionnalité qui se complétera jusqu’à la fin du jeu, elle permettra aux grandes entreprises de joueurs de s’imposer sur le marché galactique en contrôlant des parcelles de l’univers, voir même des planètes entières. De ce fait, vos choix auront un réel impact sur l’ensemble de votre expérience de jeu, serez-vous marchand, pirate, contrebandier ou même explorateur? Le but de l’équipe est d’offrir aux joueurs un énorme bac à
sable où chacun peut évoluer comme il le souhaite.
Dans cette volonté d’offrir un libre arbitre sans limite aux joueurs, les joueurs pourront explorer tout ce qu’ils verront, à conditions que la météo le permette. Le jeu proposera de nombreuses races extraterrestres, au nombre de six actuellement si nous comptons les humains. Le jeu a pour objectif de proposer à son apogée plusieurs dizaines de bâtiments allant du chasseur léger aux bâtiments capitaux. Tous pilotables et modélisés dans les moindres détails, vous pourrez notamment être le commandant d’un Bengal, le plus gros vaisseau du jeu long d’un kilomètre et pouvant accueillir 755 membres d’équipage. Sa taille est cependant son défaut, car sans un équipage complet, une telle machine de guerre ne pourra être poussée au maximum de ses capacités. Impossible à acheter ou à construire, il faudra le conquérir par la force en l’abordant après la destruction de plusieurs points capitaux.
IV – Présentation de l’aventure
Grâce à Star Citizen, Chris Roberts souhaite redéfinir deux types de jeu très réputés: la simulation et le MMO. Si pour le premier, il ne souhaite que le faire passer à un niveau supérieur, il dit des MMO: “Dites au revoir aux MMO basés sur les systèmes de niveaux et de classes”. Dans Star Citizen, les restrictions n’existent pas, les limites du joueur ne sont que son niveau en pilotage et la puissance de son vaisseau. Ainsi, la classe du joueur est celle qu’il souhaite, et il peut la changer n’importe quand. Qui plus est, dans cette même optique de s’éloigner du MMO classique, le jeu ne proposera pas, ou peu, de grosses mises à jour mensuelles une fois sorti, mais de nombreuses petites, ajoutées de manière hebdomadaire pour ajouter du contenu le plus régulièrement possible.
“Dites au revoir aux MMO basés sur les systèmes de niveaux et de classes”
Tirant parti de la puissance du moteur de jeu d’Amazon le Lumberyard, que les développeurs ont choisi pour remplacer le CryEngine après 3 années de coopération. Le jeu jouit d’un réalisme hors du commun. Et c’est bien ce souci du détail qui offrira aux joueurs une immersion sans précédente, que ce soit dans le gameplay ou dans l’aventure que les joueurs vivront. Les combats de Star Citizen se déroulerent à la première personne, que ce soit au sol comme dans les airs. Si une vue à la troisième personne est prévue, elle ne sera que superficielle car l’ATH des combats spatiaux ne sera visible qu’à partir du cokpit. On retrouve cette quête de réalisme dans le doublage français des dialogues qui est prévu ainsi que dans la capture faciale impressionnante que possède le titre. Dans le même registre, un studio de motion capture (capture des mouvements) appartient à Cloud Imperium Games dans le but d’avoir des animations, donc des personnages, les plus réalistes possible. Enfin, nous pouvons citer le support de la réalité virtuelle, notamment par le biais du support de l’Oculus Rift, qui sera un atout majeur pour l’immersion dans le titre.
La complexité du pilotage de votre vaisseau reposera dans le type de ce dernier. Etes-vous plutôt chasseur de prime, marchand ou mercenaire? Ce choix devra être pris en compte lors de l’achat de votre vaisseau et sa complexité s’adaptera donc à ce que vous attendez de lui. Le jeu repose sur sur le modèle de la physique “newtonienne”. De ce fait, le poids de votre bâtiment, sa géométrie, l’emplacement des propulseurs, leur état, et l’ensemble de ces données aura un impact sur vos déplacements s’additionnant à des lois basiques de la gravité telles que l’inertie, l’accélération et les transferts d’énergie. Afin de faciliter votre tâche, l’IFCS, un système de contrôle de vol intelligent (Itelligent Flight Control System) vous assistera dans le contrôle des propulseurs pour vous donner l’impression d’être aux commandes d’un avion. Conséquences de ce réalisme, les vaisseaux semblent “glisser” à chaque virage le temps que ce système s’adapte à vos mouvements. Ainsi, plus votre vaisseau est lourd et rapide, plus vous glisserez sur une longue durée.
Partiellement disponible depuis fin 2015, le jeu possède le module PlanetSide, aussi appelé module social du jeu. Son objectif est de promouvoir les interactions entre joueurs en les faisant se rencontrer dans des bars, des magasins et d’autres lieux atypiques. Parmi ses diverses possibilités, nous pouvons citer la possibilité de faire visiter son hangar à ses amis et la possibilité d’acheter et vendre des objets.
Même si ce n’est pas ce qui est le plus attendu dans un space-opéra tel que Star Citizen, le jeu possède aussi des phases de jeu en FPS. Ces phases permettront aux joueurs de s’affronter sur la terre ferme ou dans des stations spatiales. Particulièrement travaillé, il met aussi en avant la possibilité d’aborder des vaisseaux, donc de se battre à même le pont. Actuellement, des modes de jeu sont disponibles à côté du mode principal pour pouvoir tester ce nouveau module.
Qui plus est, le jeu sera moddable. N’importe qui pourra créer son serveur privée et importer ses propres vaisseaux avec ses propres règles. Au delà donc de la possibilité de recréer l’univers de Star Wars par exemple, les meilleurs créations rejoindront l’univers persistant du jeu, afin de le rendre le plus complet possible.
Enfin, et nous conclurons là-dessus, le jeu propose de nombreux packs sur son site officiel, et parfois à des prix très conséquents. Cela vient s’ajouter au financement participatif du jeu, de ce fait, si certains vaisseaux coûtent actuellement 1000 euros, leur prix est censé baisser une fois le jeu fini, ne vous inquiétez donc pas! Les packs de bases coûtant dans les 30-40 euros. Nous vous laissons avec un trailer du jeu et une vidéo de gameplay.
