Il y a peu de temps, l’ESL a annoncé le lancement d’une campagne antidopage pour son prochain grand tournois sur Counter Strike. Mais pourquoi l’une des ligues e-sport les plus prestigieuses du monde a-t-elle du prendre une telle décision ? On a décidé d’éclaircir cette affaire.
Comment tout commença
Alors bien sûr, le fait que les joueurs professionnels utilisent certaines substances pour améliorer leurs compétences ne date pas d’hier, c’est une affaire vieille comme l’e-sport elle même. Cependant au début du mois de juillet, le joueur Kory “Semphis” Friesen a avoué publiquement que lui-même et son équipe prenait de l’Adderral, un médicament traitant un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité. Ce médicament permet notamment d’améliorer son raisonnement et sa mémorisation. Notons cependant que l’utilisation de ce produit est accompagné d’effets non négligeables tels que de l’hypertension et même l’aggravation de certains glaucomes.
Quand ESL réagit
Suite à ces propos, l’Electronic Sport League décide d’agir en interdisant l’utilisation de telles substances dans leurs tournois. Ainsi, un partenariat est mis en place avec l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) et ce pour la première fois les 22 et 23 août 2015 lors de l’ESL Cologne. Les joueurs contrôlés positifs risquent au minimum de faire perdre quelques points à leur équipe mais ils peuvent aussi risquer une disqualification ainsi qu’une suspension de tous les tournois organisés par l’ESL pour les deux années à venir. Les tests seront salivaires et organisés de manières aléatoires lors de l’événement. Notons aussi que le cannabis est aussi une substance interdite, et qu’un joueur en ayant prit risque autant qu’un jour sous Adderral. Nous pouvons tout de même remarquer que la caféine, la taurine, la nicotine et d’autres substances semblables sont acceptées.
Un grand pas pour l’E-sport
La mise en place de cette première campagne antidopage pourrait paraître anodine, mais en réalité, elle représente beaucoup pour les sports électroniques, ESL a prit le risque cette année de dévoiler au grand jour l’un des gros problèmes qui touche le milieu de l’E-sport et cela reste tout de même un pari risqué. Mais au delà de ça, une telle évolution apporte un réel sérieux à l’E-sport et plus de crédibilité d’un point de vue externe, et c’est justement ce dont elle a besoin de nos jours.
Il ne nous reste plus qu’à attendre la réaction des autres grand ligues de l’E-sport, mais nous restons persuadés qu’une telle mesure est un réel changement et marquera profondément l’histoire des jeux électroniques.